La gestion des déchets est encore un gros problème en Guinée. Même si des améliorations énormes ont été réalisés au cours des dernières années semble-t-il, il reste encore beaucoup de travail et surtout de sensibilisation à faire. Les Guinéen ont la mauvaise habitude de jeter directement dans la rue leurs déchets après utilisation. Un petit manque de volonté de concert avec les poubelles qui sont inexistantes semblent être les causes premières du problème. Les habitants et les employés nettoient régulièrement les trottoirs, et font des petits tas de déchets ici et là qui sont ramassés à l’occasion ou simplement brulés. Il n’est pas rare de voir des feux de déchets tôt le matin ou le soir, ici et là dans la ville, le moyen le plus efficace de les éliminer.
Les camions de déchets que j’ai croisé jusqu’à maintenant sont des dix roues dans lesquels deux personnes dans la rue ramassent les tas de déchets, les déposent dans un bac et remettent le tout aux deux autres personnes qui sont à même le dix roues, les deux pieds dans les déchets!
Les endroits les plus tristes où l’on retrouve les déchets sont sur les plages. Elles en sont remplies. De vieux souliers, en passant par du matériel médical, jusqu’aux gallons de peinture vide. À l’occasion les Guinéens se serrent les coudes et ramassent le tout, surtout pour faire de la place pour jouer au foot sur la plage. Mais avec les marées, la plage se remplit à nouveau rapidement, le travail est continuellement à recommencer.
Le désastre écologique qui a été le plus frappant pour moi jusqu’à maintenant a été les petites poches d’eau. Deux petites poches pour 500 GNF, soit huit cents est sans contredit la méthode la plus économique pour les Guinéen de boire de l’eau filtré à bas prix. Seulement ses petits sacs désaltèreront un Guinéen pour quelques heures et le sac lui-même prendra une centaine d’année à se dégradé. Évidement, les petits sacs sont jetés par terre après usage alors ils se retrouvent par centaine de milliers dans la nature… et surtout dans l’océan. Certains pays de l’Afrique ont semble-t-il bannit ses petits sacs d’eau dans leur pays. Dure choix de société à faire lorsqu’il s’agit d’une ressource essentielle à la survie.
Cela dit, au Canada on est bien propre avec nos déchets bien rangés, mais on est tout de même le pollueur numéro un au monde…